Exposition Fondation Aurelie Nemours - 20 ans à Paris du 1er juillet au 21 septembre 2022

Le Prix Aurelie Nemours a été fondé en 2000 par Aurelie Nemours, l'une des artistes majeures de l'abstraction géométrique de la seconde moitié du XXe siècle. Il récompense tout artiste, indépendamment de sa discipline, dont l'oeuvre poursuit la quête plastique rigoureuse et empreinte de spiritualité qui a été la sienne. Elle avait écrit: « Pensant que l'art est un combat contre les désarrois de notre civilisation, je crois fermement que la charge spirituelle de l'art est le seul recours et le seul salut ».

Ce Prix est décerné depuis 2000 par l'Association culturelle Nemours placée et présidée par Serge Lemoine. Afin d'assurer la pérennité des activités de l'Association culturelle Nemours et leur financement, l'artiste décide, en 2001, de créer une fondation abritée par l'Institut de France : ainsi naît la Fondation Aurelie Nemours, dont les missions sont conduites par l'Association.

Depuis sa création, le Prix a été décerné à Julije Knifer en 2000, puis à Imi Knoebel, Adalberto Mecarelli, Bernard Aubertin, Helmut Federle, Cécile Bart, Didier Vermeiren, Jean-François Dubreuil, Philippe Decrauzat, Esther Stocker en 2020 et, pour l'année 2021, à Pe Lang pour l'ensemble de son oeuvre et à Marianthi Papalexandri-Alexandri pour leur travail en commun alliant les arts plastiques et le son.

Afin de commémorer le 20e anniversaire de ce Prix, avec un retard dû à la pandémie, une exposition est organisée par l'Association culturelle Nemours avec un choix d'oeuvres de chacun des lauréats, présentées dans les salles du Drawing Lab, 17 rue de Richelieu à Paris du 30 juin au 21 septembre 2022. Cette exposition unique sera accompagnée d'un catalogue.

Prix Aurelie Nemours 2021 :

Pe Lang qui est né en Suisse en 1974, a effectué un apprentissage d'électricien. Il s'est ensuite formé seul à l'électronique et à la programmation informatique. Passionné par les machines- outils de précision utilisées dans l'horlogerie pour la découpe des cadrans et la fabrication des mécanismes, il en a réuni un ensemble important qu'il a restauré et qu'il utilise dans son travail. Il a ainsi constitué au fur et à mesure son vocabulaire plastique, inventé des formes, élaboré un monde poétique dans lequel le mouvement, le temps, le changement sont parties prenantes. La rigueur et la précision des machines constituent ses modèles et ses sources d'inspiration, en lointain héritier de Fernand Léger et de ses compositions machinistes.

Dans la familiarité de ses machines, Pe Lang a appris à regarder, à comprendre et s'émerveiller de leurs mécanismes, d'où le mouvement surgit, à le susciter lui-même par ses dispositifs, à écouter les sons qu'ils produisent, un tic-tac métallique, un froissement de papier, la chute d'un anneau, les passages de la lumière à l'ombre, une poétique du mouvement dans la durée. Artiste complet, Pe Lang fabrique, voit, écoute, découvre et se renouvelle. Il concilie les contraires : le manuel et l'artisanal avec l'immatériel, le lent et le rapide, l'ordre et le désordre, le hasard et la rigueur du calcul, l'immuable et les jeux innombrables du changement, le simple et le complexe.

Pe Lang et Marianthi Papalexandri-Alexandri collaborent depuis 2008.

Née en 1974 dans le nord de la Grèce, musicienne, elle a étudié dans les meilleures écoles et universités, en Grèce, à Londres, à Vienne, en Californie à San Diego où elle a été reçue docteur pour la composition musicale. Devenue compositrice, elle enseigne la composition et le son à Ithaca dans l'État de New York.

Les oeuvres des deux artistes se conjuguent aujourd'hui dans des créations alliant formes plastiques, circuits électroniques, mouvements et sonorités régies par des programmes. Une synthèse que le prix Aurelie Nemours vient maintenant récompenser.