Exposition Ma Thèse En 10 Minutes - Dimanche 20 à Paris le 20 septembre 2020

L'exposition Ma Thèse En 10 Minutes - Dimanche 20 a lieu dans le cadre des Journées du patrimoine Paris 2020.

Les étudiants en histoire de l'art des écoles doctorales de la galerie Colbert et du quartier Richelieu présentent ainsi leur sujet de thèse en 10 mn sous les coupoles de la salle Labrouste puis échangent avec le public.

* 16h30 El Nazar Kilise : étude globale d'un site mésobyzantin en Cappadoce

Ce projet vise à analyser une église rupestre médiévale de Cappadoce. Bien qu'elle soit dépourvue de sources textuelles qui pourraient nous éclairer sur sa fonction, l'analyse de sa décoration, de son architecture ainsi que du paysage dans lequel elle s'insère contribuerait assurément à déchiffrer l'histoire de sa communauté. Cette étude de l'église doit être réalisée en considérant l'histoire de la région, marquée par des campagnes militaires, des conflits entre l'aristocratie locale et la capitale, Constantinople, ainsi que par une longue tradition monastique.

Elizabeth Zanghi, Sorbonne Université, ED 124, UMR 8150 (Centre André Chastel), UMR 8167 (Orient & Méditerranée).

* 16h50 Ornement et sculpture sous la Monarchie de Juillet, l'oeuvre de Jean-Baptiste Plantar (1790-1879)

Dans la première moitié du 19e siècle, le Louvre, les Tuileries, les Galeries historiques de

Versailles ou le château de Fontainebleau ont un dénominateur commun : ces palais ont tous été décorés par Jean-Baptiste Plantar, sculpteur des bâtiments du Roi. Sculpteur et ornemaniste, cet artiste au caractère d'artisan ne se limite pas aux décors architecturaux et donne des modèles pour l'orfèvrerie ou l'industrie de la fonte de fer, alors en plein essor.

Justine Gain, EPHE, École du Louvre, chargée d'études et de recherche à l'INHA.

* 17h10 Les cathédrales du commerce moderne : Grands magasins et boutiques à l'Exposition internationale de 1925.

L'Architecture éphémère, théâtre d'une utopie.

Analysant les pavillons commerciaux de l'Exposition de 1925 au regard des

problématiques muséologiques et des enjeux d'attraction (commerciale et divertissante) du

phénomène expositionnaire, ce travail théorise ces architectures de surface(s) à travers leur

mise en oeuvre (revêtements, électrisation...) et leur matérialité (vitrines, façades-écrans,

scénographies...). Il propose, ainsi, une archéologie de la consommation patrimoniale

massifiée et du système économique dans laquelle elle s'est développée.Camille Napolitano, Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (HISTARA, EA 7347), EPHE

* 17h30 Les collectifs de photographes en France dans les années 1980

Cette thèse retrace l'histoire et les partis pris esthétiques des collectifs pour envisager un modèle

photographique dans les années 1980 en France à travers les fonds de l'agence « Faut

Voir » (1982-2000) et du collectif le « bar Floréal » (1985-2015) (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine ; Bibliothèque nationale de France). La structure collective prend en charge un renouveau des pratiques pour une photographie engagée, sociale et documentaire, et réactive la dialectique entre art et politique.

Lydia Echeverria, Université Jean-Monnet, Saint-Etienne, chercheuse associée au sein du Département des Estampes et de la photographie à la Bibliothèque nationale de France

* 17h50 De l'outrance à l'outrage : ambiguïtés de la subversion dans les représentations de la féminité dans les films à scandale en France, 1972-1975

Le début des années 1970 est marqué par deux phénomènes de société qui affectent les dynamiques genrées sur le grand écran : d'un côté, la révolution sexuelle héritée de Mai 1968 dénude et sexualise les corps, de l'autre, la renaissance du mouvement féministe influence toute une série de lois votées en faveur des femmes. Le cinéma français de l'époque fonctionne comme une caisse de résonance de cette guerre des sexes qui prend le corps féminin comme otage et enjeu, comme en témoigne la vague de films à scandale entre 1972 et 1975.

Anna Filipiak, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, New York University.

* 18h10 Un musée national des beaux-arts pour le Liban ? De la fondation au renouveau (1954-2017)

Dans les années cinquante, une collection nationale de beaux-arts est née au Liban. L'action du ministère de l'Éducation nationale qui a constitué cette collection est mise en relief dans cette étude doctorale. Un projet de musée des beaux-arts destiné à recevoir la collection nationale ne s'est jamais constitué sérieusement depuis, et les circonstances de guerre n'ont pas aidé à l'élaboration du projet. Cette thèse ouvre plusieurs perspectives sur les possibilités de créer ce musée : quelle sera sa mission et dans quel contexte pourrait-il la réussir ?

Maria Bou Habib, Université Paris Nanterre.